Le vin naturel, c’est quoi : la réponse sur le nouveau site de Marcel Lapierre
Marcel Lapierre est un vigneron français producteur de beaujolais, né le 17 avril 1950, et décédé le 11 octobre 2010. Il est reconnu pour son travail de précurseur : établi à Villié-Morgon, dans le Beaujolais, il a repris un domaine familial en 1973 et imposé depuis trois décennies une idée singulière du vin, fondée sur une compréhension nouvelle de la microbiologie du sol et du végétal. C’est le négociant et dégustateur Jules Chauvet, rencontré au début des années 1980 à La Chapelle-de-Guinchay, qui l’a incité à redécouvrir l’importance du labour des vignes et du rôle des levures indigènes dans la genèse de l’arôme des vins fins. ( source Wikipédia)
Un modèle pour une jeune génération de vignerons
Le morgon « non filtré non soufré » de Marcel Lapierre et son beaujolais nouveau vinifié au Château Cambon ont servi de modèle à une jeune génération de vignerons attachés à produire des vins naturels et expressifs en laissant de côté les produits phytosanitaires, les engrais chimiques, les levures industrielles et le dioxyde de soufre (SO2) employé à hautes doses en vinification.
Marie et Mathieu Lapierre continuent l’oeuvre de Marcel
Le décès en octobre 2010 de Marcel Lapierre a suscité de très nombreux hommages partout dans le monde. Beaucoup savaient déjà que son oeuvre n’allait pas disparaître avec lui car son fils Mathieu l’accompagnait depuis quelques années déjà. Le blogueur Antonin Iommi-Amunategui l’avait rencontré en décembre 2010 lors de la dégustation de l’Association des Vins Naturels à Paris: « Oui, l’essentiel c’est la passion et il me l’a transmise. Pour le reste, il n’y a pas de secret : depuis quatre générations que nous vinifions dans la famille, nous le faisons en prenant des notes, des cahiers consciencieusement tenus, traçant l’évolution de chaque cuvée, de chaque action sur ces cuvées, et de leur résultat… Aujourd’hui je dispose de 100 ans d’expérience attendant sagement dans une bibliothèque d’être consultée – ce que nous faisions souvent avec Marcel – et je poursuis ce travail, en rédigeant moi-même ces cahiers depuis 2005. Bien sûr, il faut aussi une transmission pratique, par le travail, et j’ai eu la chance de partager une petite dizaine de millésimes avec Marcel, et quelques-uns avec d’autres. » Lire l’entretien complet avec Mathieu Lapierre sur Vindicateur
J’ai la chance d’avoir acquis le Morgon 12 sans soufre ajouté. Quel respect du raisin et du terroir ! Un régal rare ! Bizarrement (car d’habitude, c’est le contraire), le légèrement soufré est plus fruité. Tous deux sont excellents, mais ma préférence va au premier.