Didier Martin, créateur du concours Feminalise, fait déguster les femmes
Retour sur la 5e édition du concours 2011 de Feminalise à Beaune avec son créateur Didier Martin qui prépare la 6e édition 2012. Il s’agit de faire déguster environ 4000 vins de toute la France par un panel de près de 400 femmes : « sur une table de trois personnes, il n’y a pas trois oenologues ou trois sommelières, on fait un mélange, ce qui est logique, car les oenologues ont un goût précis comme les sommelières. Ce que l’on recherche, c’est surtout d’atteindre le grand public. »
Les femmes et le vin, un segment marketing très important
Anne Parent, viticultrice à Pommard et créatrice de Femmes et Vins de Bourgogne, « pense que le fait d’avoir choisi de faire un jury exclusivement féminin est très intéressant parce qu’aujourd’hui on sait que la femme est non seulement très investie dans la production mais aussi dans la consommation des vins, que ce sont les femmes qui achètent les vins en particulier en grande distribution. C’est donc un vecteur marketing, un segment marketing, très important. »
Le vin n’a pas de sexe !
Selon Laurence Garel, rédactrice en chef du magazine Femmes à Rennes, « une femme peut aujourd’hui autant apprécier un vin blanc qu’un vin rouge et pas forcément, si on parle d’un vin blanc, un vin blanc liquoreux. Bien au contraire ! Ça veut dire qu’on a autant le côté amer, acide, sucré et qu’on est apte à s’en rendre compte et à choisir n’importe quel vin. » Pour la viticultrice Anne Parent, l’expression « vin féminin », ça ne veut absolument rien dire : « à fortiori quand on me dit « ah vous êtes une femme, vous faites forcément un vin féminin… » Donc ça c’est une hérésie totale ! La typicité d’un vin féminin, c’est un vin qui va avoir une certaine tendresse, une certaine souplesse, beaucoup de charme, beaucoup de séduction, mais ce n’est pas parce que c’est une femme qui l’a fait ! »
Feminalise 2012 en préparation
Chaque année une invitée de charme et amatrice de vin préside le concours. En 2012, c’est l’actrice Elsa Kikoïne qui était la présidente du concours : elle apprécie particulièrement la féminité et l’élégance de certains vins rouges de Bourgogne à côté des vins ensoleillés du Sud de l’Europe qu’elle qualifie « d’un peu plus couillus ». En 2012, ce sont deux comédiennes françaises, Armelle Deutsch et Audrey Fleurot qu’on a pu voir derrnièrement dans Intouchables, qui présideront la 6e édition de Feminalise. Les inscriptions des producteurs et des dégustatrices sont encore ouvertes sur www.feminalise.com jusqu’au 25 février 2012 avec cette année une nouveauté avec la publication du premier guide gratuit de tous les lauréats de Feminalise.
le titre n’est même pas surréaliste, il est menteur. Si le vin n’a pas de sexe, ce sont alors les dégustateurs qui en ont un.
Je m’oppose fortement, presque violemment, à ces dégustations réservées à un type d’individus, ou un type de vins : vins bio (donc interdit aux autres), vins nature (donc interdits aux soufrés), vins de célibataires, vins de goitreux, vins d’hémorroïques… Mais où va-t-on ?
Le vin est une boisson universelle qu’on partage. Et là, le partage a un sexe : le féminin.
Tant qu’on tentera de séparer les gens du vin, on fera des vins de niche, et ne nous étonnons pas alors qu’ils sentent le chien.
A bon entendeur.
Patrick MACLART.
D’accord avec Patrick! mais j’aimerais bien quand même aller a une de leur dégustation
Bien sûr qu’il n’y a pas de vin féminin et bien sûr que le vin n’a pas de sexe ! Quelle drôle d’idée… Alors pourquoi organiser un énième concours exclusivement féminin ? Pour corser un peu la chose, on pourrait réunir 5 mecs et 5 nanas (par exemple) par tablée pour étudier et comparer les résultats. Enfin, j’dis ça parce que ça m’amuserait…
si le vin n’a pas de sexe pourquoi accorder de l’importance au sexe des dégustateurs???
On se marche sur la tête pourrait t’on dire mais on comprendra aisément que d’un point de vu marketing le sexe à de l’importance… En effet l’intérêt est de toucher ceux qui achètent le vin qui sont pour la plus part des femme et notamment en GMS.
Le but est que le consommateur s’identifie au travers du concours, les féminalise l’on très bien compris et ça marche! Le problème de beaucoup de concours est que le consommateur n’arrive pas à s’identifier et de ce faite doute de la concordance de ces gouts avec ceux des dégustateurs.
On pourrait faire un concours que avec que des jeunes je suis persuadé que sa marcherait aussi. Comme les femme c’est aussi une catégorie sociale qui aime s’affirmer et se démarquer par ces choix, par contre cela ne marcherait pas forcément avec les hommes ou les vieux… =P