Un reportage plus pour faire réfléchir que pour faire rêver
Après avoir passé plusieurs mois à sillonner le Beaujolais, David Arrouays a réalisé un film documentaire de près d’une heure pour mettre en lumière la situation de la viticulture en rencontrant une cinquantaine de professionnels : « il faut dire que la première fois que j’ai traversé le Beaujolais, totalement ignorant des choses du vin, j’ai été à la fois conquis par le pittoresque de ses paysages, de ses pratiques culturales préservées, et bouleversé par les difficultés qu’y rencontrent encore de trop nombreux viticulteurs. Je me suis alors consacré au sujet avec pour objectif de produire une œuvre qui aille au delà de la -légitime- indignation et permette de contribuer, à ma mesure, à une réflexion collective au service de l’intérêt général et de l’avenir économique, environnemental et humain du Beaujolais. »
Lilian Bauchet, un des 50 viticulteurs rencontré par le réalisateur David Arrouays
Plusieurs mois de tournage avec près de 50 professionnels de la viticulture
« Pour ce faire, j’ai décidé, pendant plusieurs mois, de mettre en œuvre une collecte d’information que je définirai de type « spiralaire » : je suis parti sans trame ou scénario prédéfini aller interviewer, en entretiens ouverts de plusieurs heures, un nombre substantiel (environs 50) de professionnels des trois familles qui travaillent ensemble en Beaujolais (viticulteurs indépendants, la coopération, et le Négoce), et je ne me suis pas interdit éventuellement, de revenir questionner un intervenant que j’avais déjà interviewé en fonction des informations que j’avais pu recueillir entre temps. Une manière de procéder sans parachute en somme, puisque c’est au dernier moment que j’ai procédé au montage afin d’articuler entre elles les différentes contributions qui m’ont semblé ouvrir sur des perspectives d’avenir en Beaujolais. »
Beaujolais Terre d’Avenir
« Mais par delà mon film, je place mes espoirs pour cette belle région dans la spontanéité et l’ouverture au dialogue de tous mes interlocuteurs qui ont quant même assumé le risque de se livrer devant un objectif qui n’avait rien de « promotionnel » !!! Et que le Beaujolais, qui s’est déjà distingué en précurseur du vin mainstream (avec le Beaujolais Nouveau), de la culture raisonnée (avec le label Terra Vitis), s’illustre à nouveau en considérant en un tout cohérent, non dissociable, le respect du produit, avec le respect de l’environnement… et le respect et les moyens que l’on doit accorder aux Hommes qui le travaillent. »
Beaujolais Terres d’Avenir: Enquête sur un… par toulemondyva
Je découvre avec plaisir ce documentaire passionnant ,j’ai été la conjointe collaboratrice pendant plusieurs années d’un exploitant agricole ,c’était le métier de mon grand père et j’y suis revenue par hasard ,je suis séparée de mon mari mais je continue de travailler dans ce domaine par plaisir ,malheureusement dans la région où je travaille je constate que le rendement et la mécanisation sont devenus plus importants que la qualité et le terroir ,je m’interesse a toutes les manières d’abordeer la viticulture et la façon dont les vignrons parlent de leur profession me correspondent vraiment ,je connais toutes les difficultés financières d’une exploitation et j’espère que les efforts de qualités porteront leur fruit . je viens d’entendre des chefs d’orchestre de la nature parler avec passion de leur terroir que l’on n’a pas le droit de brader ,le beaujolais nouveau devrait être une carte de visite pour vos bons et grands vins ,les consommateurs changent un peu de mentalité ,la nature n’est pas régulière et offre une diversité que vous semblez avoir envie d’exploiter pour surprendre nos palais ,surprenez nous encore .
Je taille en ce moment ,chaque petite chose est importante et je suis consternée lorsque je travaille pour un exploirtant ,que je lui demande s’il préfère que je taille comme ça ou comme ça et qu’il me répond « comme tu veux » …..