Le vin le plus cher du monde est-il le meilleur ? D’après notre cerveau, la réponse est oui !

Près de 140.000 euros pour la bouteille la plus chère du monde !

Cela fait très très cher mais il faut dire que la Maison Penfolds en Australie a vu les choses en grand ! Tout d’abord il s’agit bien sûr de son meilleur vin qui est déjà une grande référence dans le monde mais c’est surtout sa rareté, juste douze exemplaires, et surtout son contenant exceptionnel, qui en font une bouteille extraordinaire. Entièrement réalisée à la main par des artisans qui sont de véritables artistes dans leur spécialité, cette bouteille contient une ampoule que seul un expert pourra ouvrir le jour de votre choix, son déplacement étant compris dans le prix…

« Le goût n’est pas « dans la  bouteille » mais se construit dans la tête du dégustateur » 

Frédéric Brochet, créateur de la Société Ampelidae et Docteur en œnologie et spécialiste de la psychosociologie de la dégustation, donnait en novembre dernier à Vinosciences à Beaune une conférence passionnante sur le rapport du vin et du prix : «  quelques études ont en effet mis en évidence l’importance du prix dans la constitution d’une représentation du goût au sens large, aux côtés des informations idéelles (qui ont trait aux idées que l’on se fait de l’objet, comme les lieux où il est consommé, les personnalités qui le consomment…). Le goût n’est en effet pas « dans la bouteille » mais se construit dans la tête du dégustateur, soumis aux influences de sa culture, son histoire et bien entendu son patrimoine génétique. »

Plus le vin est cher, plus notre cerveau a tendance à l’apprécier

Il ajoute dans une interview la semaine dernière dans Sud Ouest que « si le vin est par exemple déjà catalogué comme grand et cher, avant de porter le verre aux lèvres, le cerveau traitera cette information. Et il n’en sera que meilleur. D’autant que c’est du « solide », alors que les odeurs et les saveurs procurées par le vin lui-même sont plus évanescentes. Même constat, avec effet inverse, si le vin est annoncé comme particulièrement médiocre… Le grand professeur d’œnologie bordelais Émile Peynaud le disait : « La dégustation des grands vins à l’aveugle est décevante. » 140.000 euros, le prix d’un rêve…

 

 

Commentaires

  1. Il faudrait goûter tous ces vins à l’aveugle. Une chose est sûre : si je sais à l’avance que je goûte un Petrus ou un Latour, je le trouve sans intérêt car je sais qu’il est trop cher et qu’à ce pris là je pourrais me payer une ou deux caisses du meilleur vin du Languedoc ou du Roussillon. Seule exception de taille : Yquem. Enfin, dans les grands millésimes des années 70 à 90.

Exprimez-vous!