Internet et les réseaux sociaux sont devenus incontournables aujourd’hui pour le monde du vin
Philippe Clément d’Ubifrance, interrogé par Pierre Criado, rédacteur en chef adjoint de Terre-net Média, aborde dans cette vidéo les conséquences du changement de comportement des jeunes consommateurs de vin. En effet ceux-ci n’ont pas la même attitude que la cible traditionnelle : consommateur de plus de 45 ans, éduqué, catégorie AB etc…( source Viti-Net )
Redonner aux vins français une image de jeunesse, un peu festive et moins guindée
« Ils recherchent des vins légers, faciles à boire, fruités etc, une boisson auréolée de moins de mystère et quelque chose d’un peu festif. Et nous, nous avons une image de produits de tradition, haut de gamme, produits chers et produits compliqués, difficiles à choisir qui rebutent un peu les consommateurs qui ne se sentent pas suffisamment connaisseurs pour faire leur choix. Donc cette tendance est inquiétante car il faut essayer de redonner aux vins français une image de jeunesse et et une image un peu festive et moins guindée. »
La nouvelle génération préfère internet aux media traditionnels
« La nouvelle génération est très adepte des nouvelles technologies et de plus en plus les gens qui s’intéressent au vin se tournent vers internet ou les media sociaux pour échanger, discuter, se forger des opinions. Ils se détournent un peu des critiques traditionnels et des media habituels pour rechercher l’avis plutôt des leurs, créer des sortes de réseaux pour dialoguer, faire des comparaisons, raconter leurs expériences. On a de plus en plus une convivialité autour du vin, la création de réseaux, de sorte de clubs informels où les gens sont amenés à discuter et à se donner de bons tuyaux. »
Baisse de l’influence des critiques ?
« C’est le cas aux Etats-Unis dont l’évolution préfigure peut-être ce que sera dans quelques années le monde des media et de la communication autour du vin où l’on constate désormais que ce sont des blogueurs qui jouent un rôle important comme leader d’opinion souvent au détriment, tout du moins auprès des millenials qui sont les gens nés entre 10980 et 2000, qui préfèrent souvent avoir affaire à des opinions moins formalistes et pouvoir discuter avec d’autres. En Europe, dans les pays anglo-saxons, la tendance des wineblogs et la baisse relative des media traditionnels commencent à se faire sentir. »
Comment les producteurs de vin doivent-ils anticiper ces changements ?
« Sachant par exemple l’importance pris pas Facebook aux Etats-Unis ( il y a 65% des consommateurs réguliers de vin qui consultent internet et en particulier les pages facebook pour se forger leur opinion), je pense qu’il faut prévoir à court ou moyen terme, d’investir dans ce genre de media pour se créer une page. Ce n’est pas simplement se créer une page de publicité, c’est un investissement réel pour pouvoir échanger, se créer une clientèle, ou tout au moins des amis avec lesquels on peut discuter, faire des commentaires, sur lequel on peut aussi tester sa propre réputation et réussir à éduquer sa clientèle en l’orientant vers un certain nombre de manifestations ou d’opérations qui peuvent être organisées pour promouvoir ses propres vins, ou dans le cadre de l’oenotourisme, inviter à venir déguster les vins dans la cave. »
Les jeunes ne veulent plus d’une communication formelle mais des échanges
« Je pense qu’à terme ça va devenir incontournable. Les nouveaux medias vont prendre une part de plus en plus importante dans la communication autour du vin puisque ce que recherchent actuellement les jeunes consommateurs, ce n’est plus de la communication formelle , ce sont des échanges, c’est du one to one, c’est l’occasion de dialoguer, de découvrir une personne plutôt qu’un produit, et d’avoir des éclaircissements, des informations sur la façon dont ce produit est élaboré et sur la vie du viticulteur lui-même. » ( source Vinti-Net )
La génération Y prend l’ascenseur…
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