Police des liqueurs et des moeurs
La Société des Alcools du Québec (SAQ) est une société d’État qui a pour mandat de faire le commerce des boissons alcoolisées sur tout le territoire du Québec et pour mission de bien servir la population de toutes les régions du Québec en offrant une grande variété de produits de qualité. L’industrie québécoise de l’alcool s’est dotée d’un code d’éthique : « une charte de la responsabilité sociale qui va au-delà des lois et des règlements en vigueur et qu’elle s’impose à elle-même. Fondé sur des principes et des valeurs clairement énoncés, le code couvre l’emballage des produits alcoolisés, la communication commerciale, les cibles de marketing et de communication ainsi que les pratiques commerciales et promotionnelles. »
Ethique et quéquette : un laboratoire veille au grain
C’est dans ce code qu’on peut trouver la mention suivante : «la communication et l’emballage ne doivent en aucune manière être sexistes, associer le produit à une performance sexuelle ni laisser entendre qu’il améliore les prouesses ou l’attirance sexuelle». «Au laboratoire, on analyse tant le contenu que le contenant du produit, explique dans La Presse.ca Linda Bouchard, agente d’information aux relations de presse de la SAQ. Il arrive que certaines corrections doivent être apportées. C’est aussi vrai pour le taux d’alcool ou un étiquetage en anglais seulement que pour une étiquette jugée trop osée. Lorsqu’un des analystes a des doutes sur une étiquette, il tire la sonnette d’alarme et il y a ensuite consultation auprès d’autres membres de la société.»
C’est la nature : le vin nu doit-il se rhabiller ?
Branle bas de combat dans les labos dernièrement avec les étiquettes de deux vignerons français, le bourguignon Nicolas Vauthier et le jurassien Jean-François Ganevat. Pour le premier, il s’agit d’images un peu rétro d’hommes et de femmes dénudés et pour le second, on lui reproche d’avoir étiquetée sa cuvée « j’en veux » avec un dessin représentant une silhouette féminine avec la main droite dans la culotte : « le représentant, Rézin, a dû faire signer à chacun de ses clients une lettre dans laquelle il affirmait avoir pris connaissance de l’oeuvre controversée qui habille la cuvée et acceptait d’acheter ce vin nature dans son habillage original. »
La vendangeuse de l’appellation Bourgogne Montre Cul devra t-elle cacher sa culotte ?
Non loin de Chenôve et Dijon se trouve le célèbre climat « Montre Cul », 6 hectares de vignes exploitées par 7 domaines dont le dernier vigneron de Dijon, Jean-Pierre Gérard, qui vend son raisin à un jeune viticulteur, Cyril Ravaux, qui le vinifie. Sur l’étiquette, on voit une jeune vendangeuse, jupe retroussée avec « le cul à l’air ». Il se raconte qu’en raison de la pente dans les vignes à cet endroit, on pouvait voir la culotte des vendangeuses en train de couper le raisin. Sans doute un peu trop déshabillé pour un habillage de bouteille convenable ?
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