Les amateurs de vin ont un palais et un cerveau
Le neuromarketing ! Les étudiants du blog « les nouveaux marketing du vin » se sont intéressés à cette nouvelle tendance : dès 2007, une étude scientifique du célèbre docteur Hilke Plassman avait mis en évidence l’aide que pouvait apporter les neurosciences pour comprendre les mécanismes de la fièvre acheteuse. Les scientifiques ont analysé en particulier les réactions de cobayes humains en leur faisant goûter des vins dans un IRM, ce qui ne doit pas être très pratique !
Plus le vin est cher, plus le vin est bon…
L’expérience a démontré que les sujets ont dit préférer les vins les plus chers alors qu’ils ne savaient pas en fait qu’il s’agissait à chaque fois du même vin ! Après les buveurs d’étiquettes voici donc les buveurs de code barre : grâce à l’imagerie du scanner, Hilke Plassman a même pu localiser précisément dans le cerveau la petite lumière qui s’allume quand on boit un vin à plus de 100€.
Pour nous faire acheter, les neuromarketeurs veulent entrer dans notre cerveau
Le neuromarketing est devenu depuis quelques temps la technique à la mode : profitant du temps de cerveau que nous mettons à leur disponibilité, les publicitaires vont tenter de nous convaincre en passant par notre zone émotionnelle plutôt que par la zone rationnelle ! Plutôt que de nous convaincre par des arguments, ils vont donc nous raconter des histoires pour toucher notre coeur au lieu de notre tête…
La solution…déguster à l’aveugle ?
Dans l’idéal on ne devrait accorder aucune importance à la provenance, ni au producteur, ni à l’histoire de la bouteille que l’on va boire. Mais est-ce vraiment ce que l’on souhaite ? D’ailleurs Bernard Pivot le décrit très bien à propos des vins de la Romanée Conti :
« Quand on a la chance de boire une bouteille de la Romanée Conti, il faut bien se dire qu’on ne boit pas seulement un grand vin, un vin exceptionnel par sa qualité ; on boit de la géographie, et une géographie prestigieuse ; on boit de l’histoire et l’histoire aussi la plus étonnante puisque c’est l’histoire du Prince de Conti qui était le rival de la Pompadour et qui a acheté ce domaine prestigieux en Bourgogne ; et surtout on boit de la mythologie ! »
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