Un rapport qui met le feu aux foudres
Alors que Vinexpo, le grand rendez-vous des professionnels du vin du monde entier, ouvre ses portes cette semaine à Bordeaux, un rapport fait grand bruit dans le monde du vin et les medias. Le professeur Michel Reynaud préconise en effet toute une série de mesures pour réduire les dommages liés aux addictions avec une mesure en particulier qui a provoqué une levée de bouclier sur le web : celle de ne plus autoriser la promotion du vin sur internet, notamment sur les réseaux sociaux très utilisés par les vignerons eux-mêmes ainsi que sur les blogs d’amateurs et les forums de passionnés.
Taxer le vin et interdire d’en parler sur internet pour protéger les jeunes
Face à l’hécatombe annuelle annoncée par le rapport de 49.000 morts liés à la consommation d’alcool, chiffre d’ailleurs largement contesté sur le site l’Honneur du Vin, le professeur Reynaud propose sur France Inter de « revenir sur internet à l’esprit de la loi Evin qui est que la publicité n’est autorisée que sur certains sites, les sites viticoles, les sites de vente mais pas sur tous les sites, ce qui a fait exploser la consommation des jeunes. Ensuite le vin qui représente 60% de la consommation représente 5% des taxes, donc il faut taxer au prorata du taux d’alcool car les dommages dépendent du degré d’alcool. »
Une addiction, c’est un plaisir dont on perd le contrôle
« Ce qu’il faut apprendre, c’est à contrôler. Il est inutile de vouloir éradiquer, le net propose absolument tout maintenant : il propose tout le sexe que l’on veut, tous les achats qu’on veut, tous les jeux d’argent qu’on veut, évidemment maintenant l’alcool et toutes les nouvelles drogues, on les prend, on les achète sur le net…Donc le problème est d’apprendre à contrôler et d’apprendre aux jeunes à contrôler ce qui leur est proposé parce que l’offre est infinie. »
Une question d’éducation des parents vis à vis de leurs enfants
« On apprend à contrôler en apprenant à se contrôler, c’est une question d’éducation des parents vis à vis de leurs enfants. Il faut apprendre à prendre des risques en se protégeant, ce qui est un peu paradoxal mais qui est le fond d’une éducation qui permette de vivre en ne prenant pas trop de dangers et puis par un certain nombre d’exemples de contrôle, d’opposition aux enfants, il faut pouvoir dire non assez tôt. Après c’est toute une question de guidance parentale où on peut se faire aider. L’objectif doit être d’aider les jeunes, aidés par leurs parents à contrôler les différents plaisirs. »
Le monde du vin se mobilise contre le rapport Reynaud
A l’initiative de Louise Massaux sur son blog Quilles de Filles, une pétition a été rédigée pour être envoyée au ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, pour sauver le droit d’expression des vignerons. Près de 3000 signatures ont été récoltées en quelques heures et l’objectif des 5000 signatures devrait pouvoir être atteint pendant la semaine de Vinexpo à Bordeaux que visitera sans doute le ministre.
Pour en savoir plus sur Touche Pas A Mon Vigneron
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Sur Twitter:
https://twitter.com/TPAMV
Pour lire le rapport remis dans son intégralité:
http://cms.centredesaddictions.org/pdf/Mildt_MR_DJM_Synthese.pdf
Pour lire un condensé du rapport et des mesures préconisées:
http://quillesdefilles.com/?page_id=1531
Mesdames et Messieurs les biens pensants, vous voulez salir l’image du vin. Vous voulez nous faire honte d’en consommer. Vous voulez le taxer, le diaboliser, l’interdire. Alors vous publiez des enquêtes, des chiffres, des études… qui conduisent toujours aux mêmes conclusions : la France est une nation d’alcooliques qui engendrent des désordres sociaux et qui coûtent très chers à la société.
Arrêtez de nous prendre pour des cons !
Arrêtez de vouloir faire notre bonheur à notre place. Arrêtez d’être hypocrite, car je ne doute pas que vous aussi vous avez plaisir à déguster un bon vin ! Arrêtez de truquer vos chiffres. Arrêtez de nier les effets positifs d’une consommation modérée de vin. Arrêtez de salir l’image du vin, de ceux qui en produisent et de ceux qui savent en consommer. En faisant cela, c’est la France que vous salissez !