La consommation de boissons alcoolisées est-elle risquée dès le premier verre ?
En avril 2009, une information reprise par toutes les rédactions a provoqué un tollé, particulièrement dans la filière viticole. Dominique Maraninchi, le président de l’institut national du cancer, affirmait en effet que le vin étant un alcool, il était donc cancérigène dès le premier verre. « Cette assertion venait en complète contradiction avec les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé qui conseille une consommation minimum de 2 unités par jour pour une femme et de trois pour un homme. » remarquait dernièrement Claude Gilois.
« Ceux qui boivent du vin modérément n’augmentent pas leur risque de cancer » D.Khayat
La semaine dernière, La Revue du Vin de France surprenait tout le monde en désignant « homme de l’année 2012 » non pas un vigneron mais le cancérologue David Khayat : « je suis fier de pouvoir défendre le vin en défendant la vérité scientifique. Quand on compile toutes les études publiées dans la littérature internationale sur le lien entre la consommation de vin et les différents cancers, cancer de la bouche, cancer du colon, cancer du sein etc, on s’aperçoit qu’en fait il n’y a aucune étude sérieuse confirmée par d’autres études qui vraiment démontre que la consommation modérée de vin (un verre ou deux de vin par jour) puisse être réellement cancérigène. Je crois que c’est une aberration, ce n’est pas la vérité scientifique. On ne peut pas dire scientifiquement qu’il est prouvé que le vin soit cancérigène dès le premier verre. D’ailleurs le haut comité de santé publique du ministère de la santé en France continue aujourd’hui de recommander cette consommation modérée. Donc je crois qu’on peut rassurer ceux qui boivent du vin modérément, ils n’augmentent pas leur risque de cancer. »
« En défendant le vin, je défends l’essence de mon travail de tous les jours : la vie »
Mais le professeur Khayat va plus loin car, si le vin bu avec modération n’est pas cancérigène, il reste un élément déterminant dans le plaisir de vivre. Ne dit-on pas d’ailleurs des amateurs de gastronomie et de bons vins qu’ils sont des bons vivants : « En tant que cancérologue, face à des patients très gravement atteints, j’essaie de mettre en avant tout ce qui va donner du plaisir à la vie. Le vin en fait partie. En défendant le vin, je défends l’essence de mon travail de tous les jours : la vie » (source : la Vigne )
« La consommation régulière de vin assure une protection vis à vis de l’infarctus du myocarde »
Pour le cardiologue Jean Ferrières interviewé par Ghassan Moubarak aux XXIIes Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie, « la consommation régulière de vin assure une protection vis à vis de l’infarctus du myocarde. » C’est le type d’alcool qui compte : « le vin rouge protège beaucoup plus que la bière et que le vin blanc pourvu qu’ils soient consommés de manière régulière et progressive sans grande consommation en une fois. »
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