Le réalisateur de Mondovino Jonathan Nossiter soutient la candidature des Climats de Bourgogne

Le journaliste et blogueur Laurent Gotti a rencontré Jonathan Nossiter à Paris pour la présentation de son dernier film « Rio Sex Comedy » dont on parlera très bientôt sur Bourgogne Live. Le réalisateur de Mondovino soutient la candidature des Climats de Bourgogne et a une grande admiration pour Aubert de Villaine, le président de l’association pour l’inscription à l’Unesco:

« C’est un des hommes que je respecte le plus pour l’engagement profondément éthique qu’il a dans son métier, auprès de ses « communautés » à Bouzeron, à Vosne, en France, dans le monde entier… C’est un ambassadeur de tout ce que je respecte dans la vie.  »

Extrait de la longue interview à lire sur le blog de Laurent Gotti:

Laurent Gotti: « Tu as répondu trois fois « oui » lorsque que je t’ai proposé une interview de soutien au projet de classement des Climats de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco ? Pourquoi cela semble-t-il si important à tes yeux ? « 

Jonathan Nossiter: « C’est tragiquement important. Dans un monde idéal, le geste naturel entre la terre et la culture se ferait tout seul, serait respecté. Il n’y aurait pas besoin de mettre cela dans un musée. C’est triste quelque part. On est arrivé à un moment où l’on est obligé d’entreprendre de telles démarches pour préserver ces choses qui devraient être la base de la vie pour tout le monde, riche pauvre, de droite ou de gauche, peu importe. Aujourd’hui, malheureusement, si on ne protège pas ces constructions historiques, ces gestes, ils peuvent disparaitre.

La force de la mondialisation, de l’homogénéisation n’a pas disparu : elle va même plus vite depuis 2004. A l’époque les choses changeaient tous les deux jours ; elles changent maintenant toutes les deux secondes dans une espèce d’accélération exponentielle et folle. J’ai découvert des vignerons extraordinaires en Savoie, en octobre dernier, en combat pour préserver des cépages autochtones. Ils n’ont hélas pas la possibilité de s’appuyer sur une renommée comme la Bourgogne. Si la Bourgogne, à mon avis la région phare pour le monde entier, réussit à se classer comme patrimoine mondial de l’Unesco, cela donnera un exemple. D’autres régions en France, mais aussi dans le monde, pourront y trouver un encouragement pour la préservation de leurs cépages, de leurs cultures. Sinon je crains que la rapidité des changements en cours amènera toutes ces choses à disparaître, avant même qu’elles aient pu être transmises. Car l’idée d’un terroir, c’est la transmission. Il y a cent ans une transmission se faisait à travers une génération, aujourd’hui on fait les choses pour le mois prochain… »

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