« La 32ème édition des VDV sera littéraire ou ne sera pas. »
En ce dernier vendredi du mois , la communauté des blogs de vins sur la blogosphère et Facebook se retrouve à nouveau autour d’un thème qui lui a été suggéré par son nouveau président, l’auteur du blog l’Oenothèque. » Je ne me suis pas interrogé bien longtemps pour arrêter le thème qui vous est proposé : les paroles après le son, le texte après le latex, le récit après le voyage, les pages après la couverture…[...] Mais tout livre, tout poème, tout texte peut vous évoquer un vin. Et inversement, toute bouteille peut vous rappeler quelques pages, voire vous inspirer pour les écrire vous-même. La seule limite est ci celle de votre imaginaire ! »
Un texte à lire entre les vignes…
Pour ne rien vous cacher, je n’ai pas eu le temps de faire un article. Mais au moment où j’allais tout simplement me contenter de me régaler de la lecture des blogs de vin sur ce thème, je me suis rappelé de cet excellent texte qu’avait écrit Vincent Roca à Bernard Pivot lors de son passage à l’émission « le fou du roi » sur France Inter pour la sortie de son Dictionnaire amoureux du vin aux Editions Plon. J’en profite d’ailleurs pour rappeler que l’animateur Stéphane Bern soutient la candidature des Climats de Bourgogne à l’Unesco et que Bernard Pivot est le Président du Comité de soutien.
L’humoriste Vincent Roca invite Bernard Pivot à « l’apérostrophe »
« Bernard Pivot est devenu un ligneron. A la force du poignet. Longtemps cet échalas du verbe fut une sorte de Nicolas du livre, taste-écrivain tenant boutique à la télévision, à l’enseigne « Apérostrophe » ou « Bouilleur de culture ». Dégustateur à la langue bien pendue, oeuvrologue au goût très éclectique, allant du grand écrit bourgeois au gros pavé qui tache, il recevait à sa table des grappes-papiers de renom, qui venaient présenter les meilleures feuilles de leur cru. Une sorte de réunion hebdomadaire et prestigieuse de gens de litre ! Il y avait de tout : écrivains de palme, écrivains de messe, écrivains doux, écrivains pétillants, et même un ou deux écrivains cuits, par-ci par-là… A force de fréquenter à la fois la lie et l’élitre, l’ivresse livresque aidant, il tomba dans la cuve et se mit au goulot. Dois-je avouer qu’on m’a fait cadeau, la semaine dernière, d’une bouteille de sa dernière production. Un jéroboam. Le titre en est joli : « Dictionnaire amoureux du vin ». On murmure qu’il y a des pages de garde, je l’ai donc religieusement descendu à la cave. Il va décanter. Et se bonifier. Il y a déjà un peu de dépôt. Mais pour un livre, c’est tout à fait légal… Je l’ai bu en diagonale, entre les lignes, comme lui, jadis, avait sans doute lu bon nombre d’écrivains, entre les vignes… De toutes façons, pas nécessaire de le boire pour le croire ! Mes amis qui l’ont goûté disent que son bouquin a du bouquet, que l’on sort de son livre ivre. Grappes de mots, feuilles de lignes, pulpe fiction… j’ai juste bu l’étiquette, la 4ème de couve, et je dois le dire, je n’ai rien recraché ! Et s’il ne passe pas le demi-siècle, rien de grave. En matière de vin ou d’écriture, tout n’est que litres et ratures… » Texte intégral de Vincent Roca
Vidéo de la conférence débat sur les Climats de Bourgogne avec Bernard Pivot à Beaune
Voici (enfin…) le compte rendu de cette 32ème édition :
http://www.oenotheque.net/article-vdv-32-compte-rendu-66740096.html
Merci beaucoup pour cette contribution !
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