Du vin Californien en Bourgogne dans 40 ans?

Avec l’éruption du volcan islandais et son nuage de cendres qui cloue au sol tous les avions commerciaux d’Europe, la Terre vient de nous rappeler que nos technologies étaient peu de choses face à sa puissance. Les échanges mondiaux peuvent être paralysés à cause de simples particules en suspension dans l’air…

Mais notre industrie et notre mode de vie ont aussi un énorme impact sur la Terre. Depuis l’industrialisation du début  du XIXème siècle, nous sommes parvenus à peser négativement sur certains équilibres jusqu’à risquer de provoquer des changements climatiques. On commence seulement à prendre conscience des conséquences  pour toute la viticulture française du réchauffement climatique annoncé par les scientifiques et les climatologues. Le sommet de Copenhague 2009 fut l’occasion de nous rappeler que le fragile équilibre que nous connaissons depuis toujours peut basculer si l’on ne réagit pas en changeant notre façon de penser.

Les professionnels du vin en Bourgogne savent à quel point la notion de terroir bourguignon est essentielle à la typicité de nos vins et quels rôles importants sont joués par le climat, l’altitude, les sols et les modes de viticulture. C’est pour cela qu’ils étaient sur le devant de la scène médiatique au moment du sommet sur le climat.

Extrait de l’appel des signataires de l’utimatum climatique:

« Fleurons de notre patrimoine culturel commun, les vins français, élégants et raffinés, sont aujourd’hui en danger. Les changements climatiques rendent les vignes de plus en plus vulnérables. Canicules estivales, grêles récentes dans le bordelais, nouvelles maladies provenant du Sud, ces dérèglements seront bientôt bien plus graves encore. Les experts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont formels : si nous ne parvenons pas à contenir le réchauffement en deçà de 2°C, les conséquences sur nos écosystèmes seront incontrôlables. » Source: ultimatum-climatique